Les rois maudits
L'évènement télévisuel de la semaine est pour moi, sans l'ombre d'une hésitation, la diffusion des Rois Maudits. Autant je voue un culte sans fin à la version de Claude Barma, autant je redoutais cette version de Josée Dayan. À tort. Bien sûr, l'ombre de la Comédie Française planait sur celle-là, avec un Jean Piat éblouissant que Philippe Torreton ne parvient pas à faire oublier, seulement regretter, ou un Louis Seigner cauteleux dont le sourire mielleux faisait frissonner le plus téméraire, ou encore une Hélène Duc tyrannique et bien plus redoutable que Jeanne Moreau. Mais celle-ci a pour elle la richesse de sa réalisation dans des décors fantastiques de Druillet (c'est le moins que l'on attendait de lui). Cette version sonne parfois un peu faux, loin de l'aspect théâtral de son ancêtre, mais les dialogues sont suffisamment ciselés pour que j'ai pu y trouver mon plaisir.
Pour illustrer ce moment de satisfaction, j'ai choisi cette capture d'écran pour deux raisons. Elle représente Isabelle de France, jouée en 72 par Geneviève Casile qui me fascinait en reine si glacée et pourtant si attirante et en 2005 par Julie Gayet, dont j'ai toujours été plus ou moins amoureux.
Un autre personnage semble prometteur. C'est Béatrice d'Hirson, où la machiavélique Balibar remplace la sulfureuse Catherine Rouvel. À suivre donc, dès demain...