Domino Day
C'était hier soir, sur TF1. Première fois que je regarde ça, moi. Dernière aussi, d'ailleurs. Je plante le décor, une sorte d'immense entrepôt (je ne sais pas ce que c'est, j'ai raté le début) néerlandais. Des dominos partout, mais alors partout. Plus de quatre millions de dominos, de toutes les couleurs, tomberont à la suite de la chute du premier, provoquée par Anastacia. La scène fait revivre des saynètes du monde entier, Pinocchio, Cendrillon ou Tom Sawyer entre autres, en sont les vedettes éphémères (j'ai choisi Esmeralda pour l'illustration, on ne se refait pas). Tout ça paraît alléchant, mais il y a un hic, plusieurs même. En tête, Flavie Flament, dont la froideur arrêterait net un troupeau de gnous en rut, Denis Brogniart, animateur éclectique dont les talents vont de Fear Factor à la starting grid de Formule 1, en passant par Koh-Lanta, et Dave, le chanteur local qui aime l'édam, qui, viré de l'Eurovision, s'est reconverti dans la chute de dominos. Tout ce petit monde a dû faire face à plus de deux heures d'antenne, avec des commentaires d'une navrante platitude. Faut dire que commenter des dominos qui tombent, ce n'est déjà pas facile, alors pendant les nombreux temps morts...
Mais il y a un autre hic, et non le moindre. C'est l'intérêt même de l'épreuve. C'est long... mais long... en plus, il y a des temporisations entre chaque tableau. Mortel. Le seul côté positif de l'opération, c'est l'enthousiasme des jeunes bâtisseuses et bâtisseurs qui ont transpiré pendant des semaines pour placer les dominos et qui ont acclamé comme il se doit , la consécration de leur labeur. Avec une telle foi, dans une telle ambiance, on se serait cru aux JMJ...