Tu étais la condition sine qua non de ma raison
Signé par une Chloé qui restera inconnue, la phrase finale de Melody Nelson était écrite sur le mur entre une déclaration en japonais et un portrait peint au pochoir, parmi tant d'autres inscriptions, tant d'autres dessins, à l'envi, jusqu'à l'ennui...
Cet après-midi, j'errai, livré à moi-même dans un Paris désert... euh... non, c'était plutôt le contraire, en fait, impossible de marcher normalement. Un petit tour au marché de Noël du Pont-Neuf, rien de bien folichon... Alors bien sûr, j'aurais pu essayer celui de Châtelet, de Nation, de Montparnasse, de Saint-Sulpice. Pfff... chaque arrondissement a le sien. Ça casse tout, non ? En plus, les marchés de Noël, c'est bien la nuit, pas dans la journée. Et c'est en passant rue des Saint-Pères que je me suis dit que je pourrais aller voir la dernière demeure de Gainsbourg. Au cours des années, le mur s'est recouvert de plusieurs couches de graffitis. Ce qui était autrefois un hommage émouvant et lisible, est devenu un barbouillage incohérent d'une densité extrême, en gros un bordel sans nom. Le musée promis est toujours attendu... Ne restent donc qu'un mur complètement tagué et une porte condamnée depuis longtemps et c'est bien dommage.
[Rue de Verneuil, VIe]