From SF to SF [2/8] : 17-mile drive
Jour 2 - Lundi 11 avril 2005
Premier réveil californien... bah, ça ressemble aux réveils parisiens, sauf que dehors, il fait beau, l'occasion de visiter plus calmement Monterey. Le programme est tranquille aujourd'hui, car le gros morceau, c'est la visite d'Hearst Castle que je pense faire mardi matin, avec une nuit prévue ce soir à San Simeon. Fisherman's wharf est bien trop touristique. En revanche, le Chemin de l'Histoire, promenade balisée dans le vieux Monterey, est bien agréable.
Il est temps de reprendre la route vers San Simeon. Un californien choisirait certainement la route directe, mais les touristes opteront pour la 17-mile Drive, à Pacific Grove. C'est plus long et plus cher, le paradis du touriste en somme ! Mais il s'agit en fait d'une route à péage qui offre des paysages incomparables, dont notamment cet arbre solitaire, The Lone Cypress, qui symbolise avec force et constance, la beauté de cette région. La faune y est également abondante, avec ces hordes d'écureuils et de mouettes, mais aussi cormorans, ou même phoques.
Quand on arrive à Carmel, bien que Clint Eastwood n'en soit plus le maire, on a l'impression d'être dans un film. La ville est résidentielle, chaque magasin semble trop beau pour y pénétrer et même devant une épicerie, on hésite à en franchir le seuil. Mais Carmel, c'est aussi la Mission San Carlos Borromeo, une des plus anciennes et des plus belles de l'Etat. Carmel, c'est enfin la Californie...
Le paysage urbain s'interrompt jusqu'à San Simeon, puisqu'il s'agit de traverser Big Sur, cher à Henry Miller et Jack Kerouac. Cette côte montagneuse et sauvage, frappée par les flots, offre à l'automobiliste, une promenade extraordinaire, unique. Difficile de ne pas s'arrêter pour prendre des photos, difficile pour un français de trouver un point de comparaison dans notre pays, pourtant si riche en paysages. On est ailleurs, on est à Big Sur...
San Simeon... Pas grand chose à voir, il n'y a que des hôtels ou des motels. La raison de vivre de San Simeon tient en deux mots, Hearst Castle. On verra demain. L'océan est là, juste là. Quand la nuit tombe, je me surprends à penser que moins de deux jours plus tôt, j'étais à Paris. Et ce soir, j'entends l'océan pacifique, je marche dedans, je le fuis, il me rattrape...
[The 17-mile Drive, Pacific Grove, avril 2005]