From SF to SF [5/8] : Venice
Jour 5 - Jeudi 14 avril 2005
Santa Monica, le matin, il fait un peu frais, le pier est désert, la plage aussi. Ce n'est pas désagréable, au contraire, après l'agitation de la veille. Et puis, petit à petit, les gens arrivent, la 3e rue s'anime, juste à côté, avec son espace piéton, ses magasins et son dinosaure. Le temps s'égrène, trop vite...
La côte, à cet endroit, prend des noms magiques : Malibu, Venice, Long Beach, Newport Beach... Bon, à l'aube du cinquième jour, ce sera Venice... trop tentant... en plus, c'est juste à côté. Bon, alors, soyons clairs, Venice, ça craint. Bien sûr, côté océan, c'est animé, jeune, branché. Les palmiers, la plage, les rollers, comme dans les films. Mais il ne faut pas s'aventurer derrière ces façades de cinéma, c'est glauque à souhait. On n'est visiblement plus à Santa Monica.
D'une façon plus générale, L.A. me laisse froid. Je me contente donc des sites touristiques en bon français qui se respecte : Rodeo Drive, Hollywood Boulevard (auquel j'ai déjà consacré un article, ici, que je vous conseille, tant la photo est surprenante) mais un Gandalf de pacotille, devant le Chinese Theater, me donne soudain envie de quitter cette ville trop artificielle...
Avoir envie, c'est bien, mais là-bas, ça ne suffit pas. Les embouteillages sont pires que la veille, je prends la file des car pools, reservée aux voitures ayant 2 ou 3 passagers. Bon, là, pas de chance, c'était 3. Arrêté par une femme policier hispanisante, c'est le demi-tour obligatoire (sans PV heureusement) et encore un peu de temps perdu... Sortie Mulholland Drive, ça fait envie. Tant pis, je dois continuer.
La nuit noire tombe, le désert guette, il faut s'arrêter. Je choisis Barstow. On verra à quoi ça ressemble demain matin...
[Venice, L.A., avril 2005]