I took her face
La FIAC, c'est une exposition, mais c'est aussi un acronyme. Chaque lettre compte. A comme Art. C'est un indice essentiel, c'est de l'art. C comme Contemporain. Et il est contemporain. C'est un avantage dans la mesure où il est alors parfois possible de rencontrer encore les auteurs de ces oeuvres. I comme Internationale. C'est un signe de qualité, de diversité et l'on y voit aussi bien des oeuvres de Warhol que de Valdés. F comme... Foire ! Bien sûr, cela signifie seulement que l'on peut acheter les oeuvres qui sont présentées, mais l'on peut se laisser aller à penser que la FIAC, c'est aussi un peu le bordel... D'ailleurs, je lui avais déjà consacré un article de ce blog, le premier en fait, ce qui explique son look un peu différent des autres.
Devant ce tableau, je restais muet, intrigué. D'un côté, ce texte étrange, de l'autre, une représentation caricaturale de Gilbert et George, les deux artistes anglais, célèbres pour leurs montages de photos, dessins ou peintures. L'art est parfois assez hermétique, aussi, m'interrogeais-je sur le pourquoi de l'oeuvre, avant de me résoudre à la prendre en photo pour mieux l'analyser plus tard. C'est à cet instant qu'elle est venue s'arrêter, devant Gilbert, devant George et devant moi. Et soudain, la finalité du tableau m'apparut dans toute sa splendeur. I take her face me criait-il, tandis qu'elle semblait ne plus vouloir bouger. Elle était mignonne avec ses cheveux courts... so, i took her face ! L'art, c'est facile en fait, c'est aussi être au bon endroit au bon moment.
[FIAC, lundi 10 octobre 2005]