César et le Vieux Port
César, que Pagnol avait autrefois confié à Escartefigue, dans Marius, et qui assurait des traversées incessantes d'une rive à l'autre du Vieux Port, a payé, cette année, son tribut à la modernité et finira ses jours, amarré sur un quai, à vendre des billets.
Toutefois, la traversée continuera à se faire, avec un bateau plus moderne, sous le regard toujours bienveillant de la Bonne-Mère.
Le Vieux Port se remettra donc de sa disparition, la pêche reprendra ses droits, les pêcheurs continueront à démailler.
Le produit de leur pêche sera toujours vendu à la criée, au pied de la Canebière.
Mais sur l'eau, les bateaux pleureront en silence César. César est mort, vive César.
[Marseille, décembre 2004]