Un jour, je musais, conquis, dans Salers, quand je l'ai vu, lui, le chasseur. Il avançait à pas de... loup, concentré, sûr de lui. Intrigué par une telle détermination, je le suivis à distance, comme lui, comme un chasseur.
Par un petit chemin, il m'emmena hors de la ville, dans la campagne voisine, son immense terrain de jeux. Il était alors chez lui, fier certainement de me montrer son territoire, inquiet sans doute de m'y voir pénétrer.
D'abord réticent, il se laissa approcher. Je devais avoir piètre allure, rampant dans l'herbe haute pour rester à sa hauteur. Son regard allait au-delà de moi, comme s'il ne me craignait plus. Pourquoi aurait-il eu peur de moi ?
Et puis, lassé de son petit jeu, il s'éloigna lentement. Comme à regret. Et au moment où je m'apprêtais à le voir disparaître, il se retourna, dernier clin d'oeil à son complice d'un instant.
-> Un autre chat cantalien
[Salers, août 2007]