Papa, Maman, la bonne et moi
C'était la fin du mois et Papa faisait ses comptes. Qui n'a pas vu Papa faire ses comptes n'a rien vu.
En 1954, quelques années après la chanson éponyme de Robert Lamoureux, ce film réunit une équipe de comédiens formidables. Robert Lamoureux a dans ce film la verve qu'on lui connaît, et aime une adorable Nicole Courcel. Elle finira par devenir la bonne de la famille afin de se faire adopter par les parents de Robert Lamoureux.
C'est bon d'avoir un s'cret !
Gaby Morlay et Fernand Ledoux (Les visiteurs du soir) incarnent à merveille ces parents modèles, cachant chacun un mystérieux secret, elle s'initiant aux plaisirs troublants du théâtre en incarnant une Marguerite Gautier éblouissante (un comble !), lui, professeur méticuleux aux problèmes professionnels insurmontables mais néanmois réglés de façon magistrale par un fils très inspiré.
Cette comédie a un peu vieilli mais nous présente un Montmartre authentique dont on a perdu le souvenir. L'humour est encore au rendez-vous, ainsi que l'émotion et c'est finalement une bonne surprise, notamment avec l'apparition de Louis de Funes ou de Jean Tissier. Il y aura une suite, deux ans plus tard, intitulée Papa, Maman, ma femme et moi, avec les mêmes acteurs, mais où, bien sûr, Robert Lamoureux et Nicole Courcel seront mari et femme.
[Papa, Maman, la bonne et moi - Jean-Paul Le Chanois - 1954]