Oyez ! Oyez !
Or donc, en ce joli mois de mai 2006, Saint-Maur se remit à l'heure du Moyen-âge...
Les voies du hasard sont tortueuses. Dimanche après-midi, après avoir vu Mission impossible 3, alors que j'étais innocemment parti pour voir Les filles du botaniste, je me suis dit qu'une fête médiévale serait un complément idéal à cette sortie. J'en avais rêvé, Saint-Maur l'a fait. J'ai donc été guidé (mystiquement ?) vers le vieux Saint-Maur, dans le square de l'Abbaye, moins désireux de revivre ces moments forts de notre histoire que curieux de découvrir le programme d'une telle fête.
En fait, extérieurement, de loin (et de près aussi, d'ailleurs), cela ressemblait à une fête patronale ou à une kermesse paroissiale dont les caractéristiques peuvent se résumer à deux principes de base : ne pas pouvoir avancer, et ne rien voir. Et de ce côté-là, on était servi : beaucoup de monde, beaucoup d'enfants surtout, des stands bâtis à la hâte... rien que du classique, quoi ! Mais petit à petit, les activités se dessinèrent et se révélèrent effectivement moyenâgeuses : brodeurs, cracheurs, montreurs. Enfin d'art, de feu et de marionnettes. Vachement moyenâgeux, Guignol...
Je critique, je critique mais les rois de cette fête étaient les enfants et je suis certain qu'ils y ont trouvé leur compte tant le concours de déguisement a eu grand succès. Pour les plus âgés, un tournoi de chevalerie était organisé. Ma photo représente un chevalier se rendant sur la lice pour combattre. Il lui appartiendra de défendre l'honneur de sa belle - époque regrettée où les femmes étaient belles et honorables - dans ces joutes impitoyables où victoire rime (je me comprends) avec habileté, et donc, du coup, gloire avec succès. Il est accompagné de son écuyer et suivi par des manants pas beaux, appelés pour cette raison, des vilains. Je n'ai pas assisté auxdites joutes mais nul doute qu'elles n'ont été âpres et endiablées, sous les cris enfiévrés de la (jeune) assistance.
Voilà, en gros, en quoi consiste une fête médiévale à Saint-Maur.