Pluie d'étoiles
Mardi, c'était la journée de l'Europe. Certains monuments étaient tout de bleu vêtus, dont le principal, la Tour Eiffel. Pourtant, la pluie avait aussi rendez-vous avec l'Europe. Du coup, je n'ai pas pu immortaliser l'évènement comme je l'aurais souhaité. D'ailleurs, en ce moment, je ne fais pas grand-chose comme je l'aurais souhaité... glissons.
Et hier soir, j'ai pu découvrir cette pluie d'étoiles sur la Place de l'Hôtel de Ville - oui, oui, celle qui abrite la patinoire, en d'autres temps, moins cléments - réalisées par des artistes issus de la communauté européenne. Après les vaches, les étoiles... ce sera quoi la prochaine fois ? Des aspirateurs ?
Dans un but exclusivement ludique, j'ai retouché la photo mais il faut savoir que je n'ai pas touché à l'étoile. Bon, au reste, un peu. Mais finalement, je trouve le résultat convaincant. L'étoile de l'Europe est bien mise en valeur. Et pour que cet article ait une dimension culturelle (et même une dimension tout court), penchons-nous sur l'origine de ces étoiles...
Au début des années 50, le Conseil de l'Europe récemment créé, cherchait un emblème pour le représenter. Plusieurs pistes furent explorées comme des croix, un symbole E ou des anneaux. Finalement, en 1955, un drapeau naîtra, constitué d'un cercle de douze étoiles d'or. Le nombre douze ne représentait pas le nombre de membres - alors de quinze - mais évoquait une notion de complétude et d'harmonie, le nombre de mois dans l'année, d'heures sur un cadran. Trente ans plus tard, l'Europe, à la recherche également d'un emblème, adoptera ce même drapeau le 1er janvier 1986, date de l'entrée de l'Espagne et du Portugal au sein de la communauté, portant le nombre d'États membres à... douze. Ou comment maîtriser les coïncidences.
[Les Étoiles de l'Europe, place de l'Hôtel de Ville, Paris]