Bien sûr, tout le monde connaît les carnavals universels de Venise ou Rio, les corsos fleuris de Menton ou de Nice, mais on sait moins qu'il y a également celui de Paris ! Plusieurs fois centenaire, il se déroulait initialement de l'Epiphanie au mercredi des Cendres. Puis au fil du temps, il se réduisit à trois jours, du dimanche-gras au mardi-gras. Après une éclipse (quasi totale), il renaît de ses cendres à la fin du siècle dernier, et en 2002, devient annuel. Depuis, chaque année, il prend de plus en plus d'importance. Je me souviens d'une édition un peu rachitique, il y a trois ans, où il y avait plus de participants que de spectateurs, je n'avais même pas osé faire un article dessus.
Mais tout ceci est loin, aujourd'hui, il y a beaucoup de monde, de part et d'autre, devant la mairie du vingtième arrondissement, place Gambetta. Des animaux, des musiciens, des enfants, des décors et des accessoires très colorés, la fête a envahi Paris !
Quelques chevaux se joignent au défilé. Leurs maîtres les briquent et les nettoyent énergiquement. Ils seront impeccables jusqu'au bout des sabots.
En 2006, le Carnaval était ouvert par Marguerite, une rouquine imposante aux mamelles énormes (une grosse vache, quoi), mais la crise de 2008 est passée par là, et le gabarit a été revu à la baisse. Il n'empêche que cela faisait un peu mal au coeur de voir cette petite bête affolée par les cris et les sifflets de la foule.
Et devant la porte-même de la mairie, un individu intrigue. Il a un costume hors d'âge, tient de bien étranges accessoires dans les mains, semblant diriger une sorte de vaisseau recouvert de peau de bête, le tout sous l'oeil attentif de Denver roses... Si quelqu'un en sait plus...
Mais qui dit Carnaval, dit Musique. Ici, un petit groupe (tout droit venu de Rio ?) fait vibrer le défilé au son de ses rythmes endiablés, le tout dans la bonne humeur et sous l'oeil attentif de Spiderman.
[Carnaval de Paris, dimanche 22 février 2009, Paris]