CineAqua, l'aquarium du Trocadéro
Par curiosité, je suis allé voir l'aquarium du Trocadéro. L'ancien avait fermé en 1985, le nouveau a rouvert cette année sur fond de polémique. Pour des raisons financières, la ville de Paris s'est désengagée de cette réhabilitation et ne peut plus maîtriser les dérives de ce concept novateur mais luxueux.
L'accès à CinéAqua se fait par un surprenant porche, constitué uniquement d'eau. Bon, on est quand même un peu mouillé mais ça passe. L'intérieur est immense et moderne, la lumière est tamisée (c'est quand même un aquarium) et les bassins sont réellement magnifiques. Le premier frappe tout de suite par sa luminosité particulière, et ses bancs de poissons qui le traversent dans des mouvements amples et incessants. Je ne remarquais rien de spécial en les regardant évoluer et pourtant, ces bancs sont entraînes par des poissons-robots, résultats d'une technologie de pointe, utilisés précédemment dans l'aquarium de Londres.
Les bassins se succèdent, avec leurs lots de poissons rares et aux couleurs étonanntes, selon un cheminement logique et intuitif - on regrettera cependant que les panneaux présentant les poissons ne soient pas plus lisibles - et l'on peut même regarder de petits films dans trois salles de cinéma. Pourtant, l'on reste un peu sur sa faim (malgré tous ces poissons !) : l'intérêt du concept n'est pas évident. Mélanger cinéma et poissons, pourquoi pas ? Mais pourquoi, dans ces conditions, les films présentés ne sont-ils que des dessins animés sans aucun rapport avec la mer ? Quelle est la clientèle visée ?
Mais le principal défaut est quasiment rédhibitoire. C'est le prix d'entrée. À terme, il est fixé à 25 €, ce qui est prohibitif. Actuellement, c'est la préouverture, tout n'est pas installé, et notamment la fosse à requins reste désespérement vide. Du coup, le prix n'est que de 19 €. Au secours !
[CinéAqua, jardins du Trocadéro, Paris]