Chez Georges
Georges, il est sympa. Voulant ajouter sa pierre aux nombreux édifices qui constellent la capitale, il nous a offert un espace culturel, unique au monde de par sa richesse, en plein coeur de Paris. Mais Georges, il est un peu intello. Alors une bibliothèque y sera présente, pour attirer et retenir le visiteur curieux. Georges est aussi facétieux. Ce mélange entre un paquebot et une raffinerie sera constitué d'un gros tas de tubes de toutes les couleurs mais plutôt bleus, avec une énorme chenille sur le côté. Finalement, Georges, il est malin. Car ils seront nombreux à critiquer, mais encore plus à venir visiter.
Georges peut être content de lui. Son centre est incontournable, même pour le parisien, et ses expositions exceptionnelles drainent un public sans cesse renouvelé. Du coup, Georges devient accueillant. Il nous invite chez lui. Au dernier étage. Le cadre est soigné, mais plus que le cadre, plus que le nom, c'est la vue qui laisse coi (oui, d'ailleurs, que laisse-t-elle ?). On se surprend à vouloir rester des heures à regarder ces toits de Paris auxquels le cinéma ne rate jamais une occasion de rendre hommage. Quitte à oublier le temps qui passe, ébloui, conquis. Et en se penchant, l'on contemplera, outre l'esplanade grouillante de touristes microscopiques, la fontaine Stravinsky...
[Restaurant "Chez Georges", Beaubourg, Paris IVe]