Ce week-end, l'été est entré dans Paris. Comme les loups de Reggiani. Du coup, je revis, et je visiterai certainement cet après-midi un de ces châteaux dont la région parisienne conserve jalousement le secret, ni médiéval, ni grandiose, juste remarquable, entre la beauté de ses pierres et le charme de son parc. Affaire à suivre (ou pas).
En attendant, pour se rafraîchir, est-il meilleur remède que l'eau ? Alors, pourquoi pas une immersion (virtuelle, l'immersion) dans la cascade de Bagatelle ? J'ai déjà beaucoup écrit sur le jardin parisien. Aussi proposé-je cette fois-ci un court succinct de photographie. L'eau est un merveilleux modèle pour le photographe : si elle ne tient pas trop la pose, en revanche, elle coule sans arrêt. Et en choisissant une vitesse lente (1/20 s), on obtient une impression de filé, digne d'un tableau de Friedrich.
Inversement, avec une vitesse plus rapide (ici 1/160 s), l'eau semble figée. Le résultat est totalement différent. À chacun de choisir son camp, mais j'ai une petite préférence pour la première photo. C'est pour ça que je l'ai mise en plus grand format (on ne se refait pas) au risque d'influencer votre avis.
Mais je sens d'ici flotter dans l'air surchauffé comme une interrogation, voire un reproche. Cette leçon, si magistrale soit-elle, n'a-t-elle pas déjà été dispensée ici-même, il y a quelques années ? C'est possible en effet, c'est sûr même, avec cette fontaine de Karlsruhe, et de façon plus magistrale encore, mais cette petite révision n'était-elle pas finalement utile, tant la propension à oublier est aussi forte que la soif d'apprendre ?
[Cascade, parc de Bagatelle, Paris XVIe]