Le corps, disposé sur de grosses pièces de bois, est recouvert de brindilles. Le portrait du défunt, ceint de fleurs, est accroché sur le mur.
Une crémation dure près de deux heures. Etant arrivé depuis quelques heures déjà à Pashupatinath, je n'ai pas assisté à la fin de celle-ci. Les images suivantes sont celles d'autres crémations ayant commencé plus tôt.
La scène se passe de commentaire. C'est l'occasion d'évoquer une tradition ancestrale sévissant en Inde et dans une moindre mesure au Népal, le sati (सती).
Le sati est le sacrifice rituel des veuves sur le bûcher de leur mari. La femme hindoue lui est entièrement dévouée et est parfois tenue pour responsable de sa mort. Son immolation est normalement volontaire. Il semblerait que cela n'ait pas toujours été le cas.
En 1812, en Inde, l'administration britannique établit des règles pour limiter les cas de satis, estimés à environ cinq cents par an, avant de l'abolir définitivement en 1829. Cependant, le dernier cas recensé a eu lieu en 2002 sans que l'on puisse dire s'il a été volontaire ou non.
(Je me demande si le truc bleu à droite, ce n'est pas un briquet...)
Une vue plus éloignée montre les corps, au pied du temple, se consumant lentement. Pashupatinath est en effet, un haut lieu d'adoration de Shiva. L'entrée de ce temple est interdite aux non-hindous.
[Pashupatinath, Népal, mai 2007]