Pashupatinath : ... et puis s'en vont
S'en aller. Le grand moment est venu. Arrivé la veille au Népal, je repars le lendemain pour Lhassa, 24 heures étant nécessaires pour obtenir le permis tibétain. Je n'oublierai pas ce dépaysement si singulier. Comment oublier ce gamin travesti en sadhu, avec son trident symbolisant Shiva, pour gagner quelques roupies ? J'ai hésité à mettre son portrait en grand format, mais vous pouvez malgré tout en visualiser un gros plan ici.
Et qu'y a-t-il dans le regard de cette gamine ? De la haine, de l'incompréhension, de l'espoir ? Celui d'obtenir à son tour quelques roupies ? Pour en juger, rapprochons-nous...
Ce sourire est un masque de circonstance. Il n'y a qu'à voir l'empressement avec lequel ils sont venus me réclamer les roupies que je leur ai données. C'est dommage... mais pas de jaloux, gros plan également.
Mais heureusement, l'insouciance règne aussi. Ces enfants ne posent pas, ne quémandent pas. Ils vont, qui leur glace à la main, qui se grattant... euh... non, rien.
L'élégance est présente aussi, avec cette népalaise, traversant sereinement le pont surplombant les terribles crémations en cours.
Et puis, tous ces népalaises et népalais finalement, ne sont pas si différents que nous, même si le Népal est un des pays les plus pauvres au monde. Avec une petite pensée amusée pour le sac à dos Spiderman...
La page de Pashupatinath est désormais tournée, mais à mon retour du Tibet, je découvrirai mille merveilles qui me feront aimer le Népal encore davantage.
[Pashupatinath, Népal, mai 2007]