Millau : une ville, un pont, un fromage...
Certains vont s'écrier : Oui, facile, la photo bateau du coucher de soleil sur le viaduc de Millau... Eh bien non, pas facile car certes, c'est bien le viaduc de Millau mais le soleil ne se couche pas, il se lève ! Et c'est ce qui fait toute la différence.
Mais revenons en arrière. Après avoir quitté le Cantal, j'ai lézardé en Aveyron, du côté de Laguiole, puis coupé vers la Lozère, à Mende, dont, pour une raison inconnue, je me plais toujours à faire inlassablement le tour du centre-ville - une forme de névrose ? - avant de retourner en Aveyron, via les gorges du Tarn - un bonheur en moto - à Millau, pour y passer deux nuits. Le but ? Oh, il est tout simple : le viaduc. Je m'étonne moi-même d'un tel comportement moutonnier. Mais mes doutes se dissipent au moment même où je l'aperçois ! Qu'il est impressionnant ! Qu'il est beau ! Rarement le terme ouvrage d'art n'aura eu autant de signification que pour ce géant de béton et d'acier enjambant la vallée du Tarn avec une démesure qui confine au génie.
Quant à la ville, elle présente cette sympathique particularité d'être la première ville méditerranéenne que l'on rencontre en venant du nord. L'omniprésence du viaduc contribue à la majesté du lieu. Le soleil qui y régnait alors sans partage renforçait encore cette sensation en rehaussant la dominante ocre de la ville. Que ce soit pour des raisons touristiques ou familiales, Millau reste une ville agréable. Presque incontournable... s'il n'y avait le viaduc !
Je sens que les mêmes esprits chagrins vont s'écrier : Le titre ! Le titre ! Oui, je sais. Pas la peine de crier. Mais le fromage, c'est le roquefort, bien sûr. Et Il est partout. Pouah ! Trop fort pour moi.
-> Paris - Barcelone - Paris : tous les articles [Viaduc de Millau, Aveyron, juillet 2006]