Le retour à la réalité est souvent difficile. Le mien le fut particulièrement. Je ne m'attendais pas à ça. Ça, c'est l'état dans lequel j'ai retrouvé ma valise : fermée, mais plus à clé, un curseur scié net, l'autre forcé.
À l'intérieur, rien n'avait disparu. Au contraire même, s'y trouvait un imprimé qui n'y était pas auparavant...
L'indélicat qui a forcé ma valise s'appelle donc TSA, autrement dit Administration Américaine ! Pour ceux qui seraient peu familiers de la langue de Faulkner, je traduis le paragraphe-clé (si j'ose dire) :
Si l'officier de sécurité TSA s'est révélé incapable d'ouvrir votre bagage pour l'inspecter parce qu'il était fermé, il a pu être obligé de forcer les serrures de votre bagage. TSA regrette sincèrement d'avoir dû le faire, mais ne peut être tenu, quoi qu'il en soit, pour responsable des dommages occasionnés à vos serrures résultant de ces nécessaires précautions de sécurité.
Plutôt déplaisant, non ? Conclusion : quand vous allez ou revenez (!) des Etats-Unis, laissez vos valises ouvertes ou optez pour des bagages agréés TSA (qu'ils seront capables d'ouvrir sans les forcer... ou pas). Bon, ne me reste plus qu'à la réparer pour la prochaine fois.
Une petite contrariété qui vient se rajouter à un jetlag que je n'avais plus connu depuis longtemps. Demain, c'est la reprise et je ne suis pas vraiment prêt. Pour preuve, il est deux heures passées, et je suis encore en train d'écrire cet article. Là-bas, il n'est que 19 heures... pas vraiment l'heure de se coucher.
Et puis, the last but not the least, difficile de faire une croix si brutalement sur une semaine passée à hanter les parcs de Chicago, à me promener sur le sable de ses plages, à siroter des jus de pomme dans ses innombrables terrasses, à m'extasier devant les merveilles de l'Art Institute... et surtout, je ne peux pas me dire que ça ira mieux demain, ce ne serait pas crédible.
Nostalgie, quand tu nous tiens...