À la croisée des routes, Narbonne
Nous partirons sur la route de Narbonne
Toute la nuit le moteur vrombira
Et nous verrons les tours de Carcassonne
Se profiler à l'horizon de Barbeira
Le lendemain toutes ces randonnées
Nous conduiront peut-être à Montauban
Et pour finir cette belle journée,
Nous irons nous asseoir sur un banc
[Charles Trenet, À la porte du garage, 1955]
Par le passé, sur mon blog, je me suis déjà trouvé à la croisée des chemins. Il conserve les traces de ces interrogations, ici ou là. Cette fois-ci, dans un contexte différent cependant, il allait encore falloir faire un choix quant à la route à suivre.
L'Hérault avait su m'apporter la chaleur que je recherchais, au-delà de mes espérances. Arrivé dans l'Aude, après être allé à Gruissan voir les bungalows mythiques de 37,2 le matin, et avoir dominé Narbonne du haut de sa cathédrale, une des plus hautes de France, il me fallait continuer ma route. J'avais prévu de revoir Carcassonne puis les châteaux cathares, avant d'aller en pélérinage - tout relatif car seulement photographique - à Lourdes, mais la proximité - là encore, toute relative - de cette ville fabuleuse qu'est Barcelone m'attirait trop. Les Pyrénées profondes ou l'exubérance de la cité catalane...
La décision fut prise presqu'instantanément dès lors que la question se fut posée, sans aucune difficulté. Elle était d'une limpidité aveuglante, comme si j'avais toujours su où j'irais. Je quittais donc la cité de Charles Trenet au plus vite pour gagner l'Espagne. La passion l'avait emporté sur la raison, la folie sur la foi, le présent sur le passé...
-> Paris - Barcelone - Paris : tous les articles [Cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur, Narbonne, Aude, juillet 2006]