Barcelone, Park Güell ou Park Gaudi ?
Qui, du mécène ou de l'artiste, la postérité doit-elle retenir ? Durée de l'épreuve : 3 heures.
Barcelone, c'est Gaudi. Et Gaudi, c'est Barcelone. Jamais aucun homme n'aura marqué de son empreinte une métropole comme Gaudi l'a fait à Barcelone. Palau ou Park Güell, Casa Mila ou Batllo, aucun des monuments fantasmagoriques qui font l'orgueil de la ville, ne porte son nom.
Le Park Güell est la création la plus accessible - dans tous les sens du terme - du maître. Passé son escalier où trône sa salamandre multicolore, passées ces colonnades au plafond envoûtant, l'on débouche sur cette esplanade mythique, si chère aux barcelonais. Mais le touriste ne s'y trompe pas non plus qui se complaît à se prélasser dans ses méandres de mosaïque.
Finalement, à Barcelone au début du vingtième siècle, c'est le nom du comte Eusebi Güell i Bacigalupi que l'histoire retiendra, même si c'est celui de Gaudi qui est sur chaque lèvre de chaque visiteur. Mais l'injustice est partagée. Mécène, le plus grand des... mécènes, n'est-il pas - cruelle ironie - devenu au cours des âges, un simple nom commun ?
Bon, finalement, il ne m'aura pas fallu trois heures... et heureusement !
-> Album Park Güell
-> Paris - Barcelone - Paris : tous les articles
[Park Güell, Barcelone, juillet 2006]