Madrid, le temple de Debod
L'homme vit dont le nom est prononcé
Au deuxième siècle avant notre ère, le temple de Debod fut construit par un roi nubien en hommage à Amon. Agrandi par les Ptolémées, achevé par les empereurs romains, il sera également consacré à la déesse Isis. L'empereur Justinien veillera en 535 à l'abolition du culte de la déesse. Debod n'échappera pas à la fermeture...
Ce n'est que douze siècles plus tard qu'il est redécouvert. Les égyptologues les plus réputés le visitèrent, Belzoni, Champollion et surtout Maspero qui entamera sa restauration. En 1960, la construction du gigantesque barrage d'Assouan entraîne la disparition sous les eaux de la plupart des temples nubiens. Si certains seront engloutis, les autres seront déplacés au prix d'un coûteux sauvetage. Pour remercier les principaux pays donateurs, les villes de Madrid et de Leyde, le musée egyptien de Turin et le Metropolitan Museum de New-York se voient offrir un temple.
C'est ainsi qu'en 1972, le temple de Debod ouvrait ses portes à quelques pas de la Plaza de España, à Madrid et constitue toujours à ce jour, un des rares monuments égyptiens en dehors d'Egypte.
David Roberts, Temple de Debod, 1838
[Temple de Debod, Madrid, juin 2006]