Takashi Murakami
Après avoir étudié pendant plusieurs années le nihon-ga - continuité culturelle panasiatique mêlant peinture traditionnelle japonaise et apports expérimentaux occidentaux - Takashi Murakami (ne pas confondre avec les deux romanciers homonymes, Ryu et Haruki) s'en détourne pour trouver son propre style, plus proche de l'art contemporain. Aussi crée-t-il en 1992, le personnage de Dob (en haut) avant devenir le chef de file du Superflat.
L'art et la culture Otaku ressemblent à l'huile et à l'eau : ils ne peuvent se mélanger [...] J'ai créé le terme poku pour tenter de faire fusionner l'huile et l'eau, mais cela n'a pas marché. J'ai alors opté pour le terme superflat qui évoque davantage une compression, une mise à plat, qu'une fusion des deux éléments.
[Takashi Murakami, 16 avril 2002]
En partant du qualificatif kikikaikai, employé pour les phénomènes bizarres qui font peur, il optera finalement pour le kaikaikiki et créera les personnages de Kaikai (en bas à gauche) et Kiki (en bas à droite). Son style, amalgame réussi du japonisme et du pop art, des mangas et du kawaii, en fait un véritable phénomène au Japon. En France, il est surtout connu grâce à l'exposition que lui a consacré la Fondation Cartier (j'en garde précieusement le catalogue) et son travail pour Vuitton.
Actuellement, et jusqu'au 23 décembre 2006, la galerie Perrotin expose des oeuvres de Murakami. À voir absolument !
Pour essayer mon nouvel objectif, je me suis donc attaqué à mes figurines de Murakami dont je suis plus que fan. En position macro, la mise au point n'est plus que de quatre-vingt-quinze centimètres, mais cette distance s'avère souvent un peu juste. L'avantage de cette prise d'une distance relativement importante est que le flash n'est pas aussi agressif que de près. Mes remarques amuseront sans doute les habitués des macros mais pour une fois que je débute dans quelque chose, je m'octroie le droit de m'extasier facilement !
À titre indicatif, ces figurines font quatre centimètres de haut. Le principal problème que j'ai rencontré est la faiblesse de la profondeur de champ. Sur la seconde photo, le fait que Kiki soit décalé de Kaïkaï suffit pour ne pas permettre d'avoir les deux parfaitement nets. Il a donc fallu que je me décale et que je prenne la photo légèrement de côté.
[DOB (en haut), Kaikai et Kiki (en bas), Takashi Murakami, collection personnelle]