Passage Brady
Dans un café Passage Brady,
Une femme égrène des notes sur une six cordes.
Elle psalmodie son psaume favori,
Où il est beaucoup question de discorde,
D'amour, de haine et de miséricorde.
(Tété, Passage Brady, 2001)
Un restaurant, un salon de coiffure, un restaurant, un salon de coiffure, un restaurant, un salon de coiffure...
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Le passage Brady étonne le visiteur qui saura passer outre sa vétusté évidente et sa propreté douteuse. Ce n'est qu'une enfilade de restaurants indiens et de salons de coiffure, avec une fréquence qui n'a rien à envier aux quartiers populaires de Dehli. Si les premiers appâtent le chaland avec des noms exotiques, comme celui-ci, proposant une cuisine du sud de l'Inde... et du Nord, ou comme cet autre, vantant sa coupe d'or de la gastronomie, les seconds le guettent , les ciseaux à la main. Il faut bien reconnaître que le tarif reste modique... 6 € la coupe. Tardi, dans M'as-tu vu en cadavre, une enquête de Nestor Burma publiée en 2000, peint fidèlement le passage. Même l'horloge, six ans après, est toujours là. Cependant, l'éclairage a été revu, semble-t-il... Ah, tiens, une épicerie ! Velan, incontournable. Alors, le passage Brady ? L'Inde à Paris ? Non, bien sûr que non. Si en été, les terrasses ont pu être noires de monde, ce n'est guère le cas en ce moment. En plus, les restaurants sont quasiment tous pakistanais. Dans un article prochain, je vous présenterai l'Inde à Paris, Little India. Un restaurant, un salon de coiffure, un restaurant, un salon de coiffure, un restaurant, un salon de coiffure... |
[Passage Brady, 33, boulevard de Strasbourg, Paris Xe]