De Panjiayuan à Tiantan, du Marché aux puces au Temple du Ciel
Arrivé la veille, ma première escapade me dirigea vers le marché aux puces de Pekin. Sur un programme traînant sur une table de l'hôtel, cette excursion s'étalait sur une journée. Je haussai naturellement les épaules. En partant à 8 heures du matin, je ne risquais pas d'y passer plus de la matinée.
Arrivé la veille, ma première escapade me dirigea vers le marché aux puces de Pekin. Sur un programme traînant sur une table de l'hôtel, cette excursion s'étalait sur une journée. Je haussai naturellement les épaules. En partant à 8 heures du matin, je ne risquais pas d'y passer plus de la matinée. Pourtant, une fois à Panjiayuan, le temps s'emballa. Les marchés sont essentiels pour découvrir le quotidien de gens quand on n'en connaît finalement pas grand-chose, et c'était avec un étonnement croissant que j'en parcourais les allées.
Le déjeuner survint sans prévenir. Une faim persistante m'entraîna dans la partie réservée à la restauration, sorte de cour intérieure sur laquelle donnaient des échoppes et proposant en son centre des tables pour manger. Parmi toutes ces spécialités alléchantes, je choisis une brochette d'oeufs, un bol de riz et une galette de légumes, pour un succulent festin chinois (et pour un prix quasi-nul).
Comme prévu, l'après-midi débuta alors que je ne pouvais plus rester dans le marché tant je l'avais parcouru en tous sens. L'aller s'était fait en taxi, le retour se fera à pied - une petite dizaine de kilomètres - occasion unique de découvrir les faubourgs de la métropole chinoise.
Et puis, le hasard guidant mes pas, le Temple du Ciel croisa ma route. Il était déjà tard pour le visiter mais je m'imaginais mal refaire ce trajet un autre jour. Je pénétrai ainsi dans Tiantan, le Temple du Ciel, comme le faisait, jadis, deux fois par an, l'empereur quittant la Cité Interdite. Enfin, pas tout à fait pareil, moi, j'ai dû prendre un ticket...
Outre son côté historique, le temple propose quelques particularités techniques intéressantes. Ce mur était - paraît-il - particulièrement conducteur et toute oreille collée tout contre permet - paraît-il - d'entendre ce qui se dit loin derrière. Le chinois est naturellement joueur et taquin. Inutile dans ces conditions de préciser que ce mur était à l'oreille ce que celui des Lamentations est au front.
[Marché aux puces de Panjiayuan et Temple du Ciel, Pekin, avril 2001]