Cyclonudisme à Paris
Ce samedi est le premier jour depuis longtemps où je pouvais, enfin serein, me promener dans la capitale. Direction le quartier latin, comme souvent, comme d'habitude. Que j'affectionne ce quartier ! Aujourd'hui, petit tour au rez-de-chaussée de Gibert - rayon voyages - pour continuer ce périple terminé il y a un peu plus d'une semaine. L'intérêt - en autre - de Gibert est la présence de livres d'occasion, qui permet de trouver parfois des ouvrages épuisés ou rares. C'est ainsi que je dénichais Le goût du Népal, au Mercure de France, complété par Au coeur des Himalayas, le Népal d'Alexandra David-Néel.
Mais en sortant, passant devant cette Périgourdine que j'ai toujours connue au coin de la place Saint-Michel, mon attention est attirée par des clameurs et devant mes yeux aussi incrédules qu'amusés, je vois passer un cortège de cyclistes nus. Comme des vers. Et quand je dis cyclistes, il y avait aussi des... cyclis-tes, comme on peut le constater sur ces photos que j'ai prises dans la précipitation.
Quelques secondes plus tard, tout était redevenu normal. Mais les photos étaient bien là, elles. Après une enquête rapidement menée, il s'avère que le 9 juin est la journée de la World Naked Bike Ride (WNBR), manifestation internationale lancée par la Coordinadora de Colectivos Ciclonudistas de Aragón, en Espagne, effective dans de nombreuses villes du monde, et notamment à Paris, pour la première année. Le principe en est simple : pédaler nu, c'est-à-dire transgresser les règles et provoquer pour lutter contre l'agressivité de la voiture et des véhicules motorisés, pour montrer la fragilité du cycliste dans la circulation urbaine, pour convaincre de la nécessité de revenir à des comportements sains et pour promouvoir un moyen de locomotion non polluant, le vélo.
Je ne sais pas si cette action aura de réels impacts sur notre politique environnementale... À surveiller demain, 10 juin, celles de Nice et Toulouse.
[World Naked Bike Ride, Paris, 9 juin 2007]