La tour centrale de Jussieu
Depuis plusieurs mois, la tour centrale de Jussieu ne ressemblait plus qu'à un squelette dressé vers le ciel. Intrigué par cet aspect inquiétant, je décidai d'aller voir de plus près de quoi il retournait. Je trouvai l'université en plein chantier, dû à son désamiantage et à sa rénovation, et l'aspect de la tour centrale était pour le moins étonnant, voire choquant : il n'en restait plus que la structure...
J'ai un peu pratiqué jadis la tour centrale, ayant passé un DEA à Jussieu. Un univers surréaliste, digne de Brazil. Lors de l'inscription dans un cycle d'études, quel qu'il soit, il fallait parcourir de haut en bas et de bas en haut la tour. On finissait par préférer les escaliers aux ascenseurs, tellement ces derniers, bondés, ne desservaient plus les étages qu'au compte-goutte. On y croisait alors des étudiants qui semblaient les arpenter depuis le début de l'année scolaire précédente. Des gens à la dérive, finalement. Et l'on s'attendait - à tout instant - à voir apparaître Robert - Tuttle - de Niro, se balançant au bout d'une corde...
Et puis, à la sortie - ou à l'entrée - du métro, l'on pouvait se changer les idées grâce à cette affiche dessinée par Miss Tic - dont j'avais présenté ici-même une oeuvre urbaine - et représentant Ludivine Sagnier dans La fille coupée en deux, dernier film de Chabrol. Cela m'a fait un choc, je le croyais disparu. Mais apparemment, ce n'est pas le cas. Tant mieux.
[Université de Jussieu, Paris Ve]