Le Petit Palais de la Femme
(Suite de l'épisode précédent)
La plupart des oeuvres du Petit Palais sont des hommages à la Femme. Sans doute, est-ce là un thème cher aux artistes du dix-neuvième auxquels est principalement consacré ce musée. Parmi les tableaux de Courbet présentés dans la galerie du Romantisme, se trouve Le Sommeil, oeuvre majeure réalisée en 1866 spécifiquement pour le collectionneur qui l'année précédente avait déjà acheté Le Bain Turc d'Ingres !
Comment ne pas penser, en voyant cette opposition brune / blonde, à Mulholland Drive de Lynch ? Un détail, peut-être (photo) ?
Mais on trouve aussi en ce moment, en marge des collections permanentes, une exposition des photos de Pierre et Alexandra Boulat, concommitante à la publication d'un album de 100 photos (photo) au profit de Reporters sans frontières. Ici, la comtesse Cristina Paolozzi, mannequin, aperçue fugacement dans La Dolce Vita.
Là, Castor, enfin Simone de Beauvoir. 1954... c'est cette année-là qu'elle obtint le prix Goncourt pour Les Mandarins.
Mais retour au dix-neuvième siècle avec cette Porteuse de Pain, de Jules Félix Coutan, réalisée en 1882, que l'on peut voir exhiber fièrement ses belles miches (photo).
Derrière elle, La Vérité d'Aimé-Jules Dalou, modèle d'une sculpture se trouvant dans le parc du Luxembourg, baisse les yeux. Nue, si fragile, comme résignée, elle connait la puissance de ses révélations et sait qu'elle doit parfois se taire.
Dehors, sous le péristyle du jardin, Psyché sous l'empire du mystère, d'Héléna Bertaux, en proie aux même doutes, reprend la même attitude magnifique, pudique et réservée. D'ailleurs, tout dans ce jardin est magnifique ! Comment, je ne vous l'ai pas encore montré ? L'oubli sera réparé dans le prochain (et dernier) article.
À suivre...
[Petit Palais, Paris, 21 octobre 2010]