Louxor en ballon : en vol
(suite de l'épisode précédent)
Le plus dur dans un ballon, c'est de regarder en bas. Après, tout paraît facile. On peut enfin commencer à regarder autour de soi, et même au loin, pour les plus téméraires. Mais la première chose que l'on voit est ce ballon, tout proche.
Il présente d'ailleurs un avantage immédiat, celui de nous permettre de voir une représentation de nous-mêmes. C'est donc à ça que l'on ressemble ? D'ailleurs, dans ce ballon, combien sont-ils à avoir pris le nôtre en photo ? Autant certainement que ceux qui, depuis le mien, ont pris le leur (oui, la construction de la phrase est un peu alambiquée, mais on la comprend bien, non ?). Et sans doute, se font-ils les mêmes remarques que nous, en nous montrant du doigt ?
L'autre ballon survole les ruines de Gourna, encore habitées. C'est donc ce même spectacle que nous offrions quand nous les survolions.
La rive gauche du Nil est une immense sépulture, et du ciel, la Vallée des Artisans se confond avec celle des Nobles. La Vallée des Rois et celle des Reines sont situées de l'autre côté de ces montagnes. Mais de toute façon, comme ici, ce ne sont que des étendues de sable et de terre.
L'on peut alors s'interroger sur la finalité de ce vol si ce n'est que pour survoler quelques tas de cailloux ou des villages à moitié désertés. Elle est en fait double : survoler quelques édifices prodigieux que j'ai, pour l'instant, soigneusement tenus à l'écart de mes photos et voir enfin ce p#§$£@ de soleil se lever !
[Louxor en ballon, Egypte, septembre 2008]