(suite de l'épisode précédent)
Le décollage fut imperceptible, couvert par le bruit assourdissant du gaz. Ce n'est qu'un peu plus tard, quand le sol s'éloigne que je réalise que le ballon s'élève. Le jour fait de même, la nuit se dissipe,j'ai l'impression de rêver.
Gourna est encore endormie. Jusque là, ça va, me dis-je, jusque là, ça va. Et c'est vrai, que finalement, ça va plutôt bien. Cependant, l'ascension est loin d'être terminée.
À côté, d'autres ballons s'élèvent également, personne ne voulant rater le lever du soleil. Leur présence amie est rassurante. Je me dis que s'il arrive quelque chose, ce ne sera pas nécessairement à mon ballon. Si si, ça rassure...
Allez, une dernière accélération et le ballon aura atteint son altitude de croisière. Bien sûr, je ne me penche pas trop par dessus bord mais je commence à respirer. Lentement, d'abord, puis normalement.
À suivre...
[Louxor en ballon, Egypte, septembre 2008]