Louxor en ballon : le temple d'Hatchepsout
(suite de l'épisode précédent)
Alors que le ballon survole les ruines de Gourna, mon attention est attirée au loin par un édifice majestueux sur le flanc de la montagne, édifice que je connais bien pour l'avoir visité quelques jours auparavant. Mais le ballon s'y dirige...
Le temple de la reine Hatchepsout est constituée de trois terrasses et semble creusé dans le rocher. Il constitue la pièce maîtresse de Deir el-Bahari où il existe également quelques ruines de sanctuaires encore plus anciens, vieux de quatre mille ans.
Le site de Deir el-Bahari est un des plus visités de la rive Ouest. C'est le point de passage obligé sur la route de la Vallée des Rois mais à cette heure où l'aurore l'enveloppe de sa chaude lumière, aucun touriste n'y a encore mis les pieds. Quand le soleil est plus haut dans le ciel, le parking que l'on devine à droite, est pris d'assaut par des dizaines de cars et de taxis. Et un flot humain se répand alors sur toute l'étendue du temple.
La vue sur le temple est vertigineuse. Il est assez amusant de penser que si pharaons et reines de l'époque ont cherché à plonger le plus profondément au sein de cette terre aride pour laisser une témoignage pérenne de leur passage, les simples touristes cherchent plutôt à s'en éloigner le plus haut possible pour mieux la contempler. O tempora O mores.
Les ballons ont atteint leur altitude maximale. Deir el-Bahari vu du ciel, n'est-ce pas extraordinaire ? Au delà de cette crête abrupte, c'est la Vallée des Rois et celle des Reines, dissimulant les sépultures des plus grands souverains d'Egypte. Mais, là, le ballon n'ira pas.
[Louxor en ballon, Egypte, septembre 2008]