(Suite de l'épisode précédent)
Alors que le ballon continue de s'élèver lentement, je m'enhardis à jeter un oeil (c'est une image) en bas. Un chien veille, comme autrefois, quand Thèbes rayonnait sur toute l'Egypte. Rien n'a changé. Excepté le chien, évidemment.
Ici, un gournawi matinal contemple le spectacle routinier de ces étranges ballons qui passent invariablement chaque matin.
Là, un habitat troglodytique. Il a sans doute dû abriter autant d'ouvriers oeuvrant sur les chantiers des tombes que de pilleurs de ces mêmes tombes.
Le ballon atteint son altitude de croisière au moment même où je retrouve ma sérénité. Je me penche franchement, mon corps domine le vide (ah, l'emphase de l'écrivain...) et je contemple l'immensité désertique. D'en haut, les habitations de ce village semblent bien rudimentaires et l'activité plus que réduite.
Et en y regardant de plus près, ces masures semblent abandonnées depuis longtemps. En effet, la population a été relogée plus loin pour préserver les lieux de fouille. Un village moderne a même été érigé par un architecte égyptien, Hassan Fathy. Un jour, j'en parlerai, photos à l'appui, dans un article. Mais ce ne sera pas le prochain.
À suivre...
[Louxor en ballon, Egypte, septembre 2008]