Festival Paris Cinéma : Rinko star
Hier soir, après la chaleur propice du midi, régnait sur Paris une atmosphère électrique, douce, presque sensuelle. J'avais le choix entre une demi-finale Uruguay - Pays-Bas dans un bar batave (ou urugayen, suis pas difficile) ou une séance du Festival Paris Cinéma (mais pas n'importe laquelle). Il n'était pas question de rester à la maison avec ce climat si particulier qui rend Paris si irrésistible. La diffusion au MK2 de Map of the sounds of Tokyo remporta le challenge, principalement grâce à la présence de la réalisatrice et de l'actrice principale. Je prends mon appareil et go...
Un mot sur le Festival Paris Cinéma. Il permet de voir et de revoir de nombreux films, dans plusieurs salles de la capitale. Certaines rétrospectives ou avant-premières sont projetées en présence d'une vedette, la moindre n'étant pas Jane Fonda (On achève bien les chevaux et Klute). Le pays d'honneur est cette année le Japon avec plus de 100 films sélectionnés. Ce festival se termine le 13 juillet au soir par un immense ciné-karaoké au 104 (dont l'avenir est menacé, me semble-t-il). La multiplicité des séances a d'ailleurs entraîné un inhabituel phénomène. L'intervention de Rinko Kikuchi et d'Isabelle Coixet (réalisatrice d'un sketch de Paris, je t'aime, à droite sur la photo) a retardé la fin de la séance et l'on a alors assisté à un vidage au pas de course de la salle, un autre film commençant sans doute à la même heure (le pass couvrant l'intégralité des films du Festival est à 30 €).
Vous rappelez-vous Rinko Kikuchi ? Sans doute l'avez-vous vue brune, adolescente et sourde (photo) dans Babel d'Inarritu ? Bien qu'elle soit également brune (photo) dans le film d'hier soir, c'est blonde comme les blés qu'elle est apparue sur le devant de la scène du MK2. Son interprète étant juste à sa gauche et moi, en face et à sa droite, ce n'est qu'accidentellement que j'ai eu droit à son regard. Mais j'ai quand même réussi à le prendre. Yesssss.
Comment ? J'oublie quelque chose ? Ah oui, le film (affiche)... Une ravissante (Rinkooooo !) jeune femme travaille le matin au Marché aux poissons de Tsukiji (sur lequel je vous présenterai bientôt... enfin, un jour un reportage) et le soir comme tueuse. Elle reçoit un contrat sur un négociant en vins (Sergi Lopez, absent - hélas - de l'avant-première) et ce qui doit arriver (mais qui ne devrait pas) arrive...
Ce film, hué à Cannes l'année dernière, a pour moi le charme éternel des histoires d'amour et comme il se passe de plus à Tokyo, comment résister ? Si on rajoute un love hotel improbable plus qu'étonnant et des musiques kitschissimes, il se laisse voir sans déplaisir. Il sortira bientôt au cinéma, mais la date est encore inconnue.
[Map of the sounds of Tokyo, Festival Paris Cinéma, 6 juillet 2010]