Tokyo, la Maman orpheline
Après la statue d'Hachiko, profitant de la sortie du film Hatchi, il est une autre oeuvre d'art tokyoïte qui fait (plus tristement) la une de l'actualité. Il s'agit de cette araignée monumentale, Maman, dont l'auteur, Louise Bourgeois (wikipedia), est décédée le 31 mai dernier à l'âge respectable de 98 ans.
Je vous avais déjà présenté un des six exemplaires de Maman que j'avais croisé à Londres, puis à Paris. Dans ce précédent article, vous découvrirez pourquoi cette araignée s'appelle ainsi. Mais l'exemplaire de Tokyo, lui, n'est pas destiné à voyager, à l'instar des Maman de Bilbao, Ottawa et Séoul. Acquise par Minaru Mori, fondateur de Roppongi Hills (luxueux ensemble de bureaux et de magasins) et du Musée qui porte son nom, l'araignée était destinée à jouer le rôle de point de rencontre à Roppongi, comme la statue d'Hachiko peut le faire à Shibuya.
Après s'être assurés que la structure n'était pas trop lourde pour la dalle, les ingénieurs ont posé Maman en veillant à ce qu'elle ne soit pas fixée, en raisons des tremblements de terre éventuels. Elle n'est d'ailleurs pas restée en place, sans que personne ne sache comment elle avait pu bouger...
[Maman, Louise Bourgeois, Roppongi Hills, Tokyo]