Un escalier monte vers les hauteurs de Pashupatinath. Allez, ni une ni deux, empruntons-le. La vue doit être belle de là-haut. De là-haut, la vue est toujours plus belle... proverbe chinois.
Effectivement, l'on a une vue unique sur le temple sacré, dans lequel, je le rappelle, les non-hindous ne sont pas autorisés à pénétrer. Au moins, cette vue ne peut pas nous être retirée. L'escalier monte encore...
Une vue surréaliste nous attend en haut. Imaginez un immense terrain vague, occupé par des népalaises et des népalais mais aussi par toutes sortes d'animaux. Ici des vaches...
... là, des biquettes, dont une toute petite, trop mignonne. La chèvre noire a de bien étranges oreilles mais j'en ai vu une identique à Bhaktapur que je présenterai en détail... un jour.
Plus loin, une autre biquette me regarde avec un air bonasse. Un couple de népalais se retourne et me contemple, ahuris. Comment ? Ils n'ont jamais vu d'occidental rampant à plat ventre dans l'herbe en envoyant des petits bisous à une chèvre pour attirer son attention ? Ils devraient sortir plus souvent. Des paysans, sans nul doute...
Et puis, ce spectacle envoûtant : à trois ou quatre kilomètres de là, on aperçoit le sommet du grand stupa de Bodnath, haut-lieu mythique et mystique du Népal. Le guide (vous l'aviez oublié, celui-là ? Moi aussi) propose de s'y rendre. Trois quarts d'heure environ. Mais il est déjà tard. Demain, c'est le départ pour le Tibet. Cette visite attendra mon retour, je ne veux pas la bâcler.
[Pashupatinath, Népal, mai 2007]