Gargilesse : la crypte
(suite de l'épisode précédent)
À défaut de pouvoir vous montrer des vues du village fleuri, je vous invite à vous diriger vers l'église romane (XIIe siècle) de Gargilesse, exceptionnelle à plus d'un titre. Elle est d'abord partie intégrante de l'enceinte du château.
Si l'intérieur de l'église Notre-Dame n'est pas dépourvu d'intérêt, il faut cependant s'enfoncer dans ses profondeurs pour découvrir ses trésors...
La crypte abrite en effet de magnifiques fresques des XIIIe et XVe siècles. N'ayant jamais été au catéchisme, ces scènes religieuses me sont un peu étrangères. Approchons-nous et essayons de les... décrypter.
De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants; et son visage était comme le soleil lorsqu'il brille dans sa force.
[Apocalypse, 1, 16]
Bon, là, il fallait le savoir, c'est le Christ de l'Apocalypse, entouré d'anges jouant de la trompette et de morts sortant de leurs cercueils (photo).
Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
[Evangile selon Matthieu, 2, 11]
Même en étant athée, il n'est pas difficile ici de reconnaître L'Adoration des Mages, tant ce sujet a inspiré nombre de peintres.
Dans le registre inférieur, sous l'Adoration des Mages, se trouve cette étrange fresque d'un écuyer gardant les chevaux des Rois Mages. Galopin (qui semble être le nom de l'écuyer) y singe ses maîtres en brandissant son bâton tel un sceptre, et en croisant élégamment les jambes. Mais les chevaux, peu dupes du manège, s'en fichent... royalement.
Dans le prochain épisode, la visite de Gargilesse laissera place à la présentation du premier des deux personnages pittoresques que j'ai rencontrés.
[Gargilesse, Indre]