Hatchi
Bon, ça y est, après des semaines d'attente, je l'ai vu !
Je ne vous rappelle pas l'histoire (vraie) d'Hachiko, je l'ai présentée dans mon précédent billet. Le film d'Hallström est en fait le remake d'un film japonais de 1987, Hachiko Monogatari, de Seijiro Koyama et la gare (mythique) de Shibuya est remplacée par celle de Bedbrigde, Rhode island. Mais malgré la présence de Richard Gere, très crédible, la vedette en est bien l'akita inu.
Si vous n'aimez pas les animaux, n'allez pas voir ce film. Vous le trouverez dégoulinant de sentiments qui vous seront totalement étrangers. Il vous paraîtra certainement long, inutilement long. Mais si vous aimez les animaux, il faut... euh... je ne sais pas s'il faut aller le voir tant l'émotion vous submergera inévitablement. Il vous sera difficile de résister à la tendresse de la boule de poils du début ou à la majesté du chien mature, autant qu'à la détresse du chien mourant.
Mais, bien plus que tout ça, la fidélité exemplaire d'Hatchi vous achèvera. La simple pensée du sort de ce chien qui se condamne lui-même à une vie dénuée de l'affection dont les animaux se nourrissent, glace le sang. Je suis sorti de la salle de cinéma, bouleversé par la tristesse infinie émanant de ce destin tragique, et je n'ai pas fini de l'être, vu que je l'étais déjà avant d'y rentrer.
Pour illustrer cet article, j'ai préféré mettre la bande-annonce japonaise qui rend un peu à l'histoire cette légimité qui a disparu du remake, au détriment du trop-plein d'émotion présent dans la bande-annonce française (visible ici, déconseillée aux âmes sensibles).
Et pour finir, je vous propose un clip composé à partir du film japonais de 87. La musique des Within Temptation (aussi bien que les paroles, d'ailleurs) colle merveilleusement aux images.
[Hatchi, Lasse Hallström, sortie le 9 juin 2010]