En ce dimanche 6 avril, le temps est maussade mais n'est pas encore menaçant. Pour préparer mon prochain séjour à Lisbonne, je décide de me remettre à la cuisine portugaise que j'avais découverte - il y a si longtemps - à Macao. Direction, l'église portugaise de Gentilly, conçue à l'origine pour la Cité Universitaire, mais qui propose aujourd'hui des offices en portugais.
Mais ce n'est pas le réel objectif de mon déplacement...
Ma véritable destination, c'est cette rôtisserie portugaise - churasqueira - au feu de bois, située juste à côté de l'église, que l'on m'a chaudement (si j'ose dire) recommandée. Malheureusement, j'y suis arrivé à la sortie de la messe. L'attente est longue pour le ticket, 7€, le poulet, 3,9 €, le demi. Elle sera encore plus longue pour le poulet.
Dans une atmosphère survoltée mais bon enfant, où je suis un des rares non-lusophones, sinon le seul, la patronne fait son numéro d'artiste et transforme l'attente en spectacle. Ça parlait lusitanien dans tous les coins et même les tickets étaient appelés en portugais : Oitenta seis, oitenta sete... Je regarde le mien... 05. Pas gagné. D'ailleurs, il aura fallu une heure pour obtenir mon poulet épicé, picante, comme ils disent. Mais ça en valait vraiment la peine. Un pur régal.
Auparavant, j'étais allé à la Pastelaria Belem, le plus connu des salons de thé portugais de Paris, située exactement à l'antipode de Gentilly. Par un bien curieux hasard - mais en est-ce réellement un ? - cette pâtisserie est à quelques mètres de l'église Sainte-Marie des Batignolles, où est également célébré, le dimanche matin, un office en portugais.
Le comptoir est recouvert des typiques azulejos, et propose de nombreuses pâtisseries locales, ainsi que quelques beignets salés. Là encore, le salon de thé est bondé, mais quelle importance, puisque je n'y viens que pour une seule chose...
Pastel de nata, la spécialité du Portugal par excellence ! Un petit flan, pâte feuilletée, léger goût de cannelle. Oh, bien léger parce qu'il ne m'a pas gêné, moi, qui n'aime pas la cannelle. Sais même pas s'il y en avait vraiment...
Des pasteis de nata, ça se mange n'importe quand. C'est un plaisir que l'on ne peut se refuser. 1€30 pièce.
[Rôtisserie portugaise, 85, avenue Paul Vaillant Couturier - 94250 Gentilly]
[Pastelaria Belem, 47, rue Boursault - 75017 Paris]