Un miracle nommé Bubulle
Dans une existence normalement réglée, relativement préservée sans être toutefois totalement protégée, il est - quoi que l'on fasse - des moments de doute que rien ne peut dissiper, de terribles interrogations auxquelles personne ne peut répondre. A fortiori, on est soi-même impuissant, se sentant plus encore que victime, parfois coupable.
Et dans ces moments, où l'on pourrait lâcher prise, où l'on cherche pour lutter, des ressources que l'on craint inaccessibles, un miracle se produit. Au plus profond de votre nuit, un petit être vient se frotter contre vous, qui ne vous juge pas, ne vous condamne ni ne vous plaint, qui se contente de miauler pour venir sur vos genoux vous apporter la chaleur bénéfique qui vous faisait défaut. Son ronronnement pénétrant dissipe les doutes, sa petite langue râpeuse éloigne les ombres des mauvaises pensées, son innocence vous ravit... Oui, un miracle.
Je t'aime, mon chat, avec ton croisement de pattes inimitable. Et tu me le rends bien. Et depuis déjà quatorze ans.
[Bubulle, photo prise le 22 mars 2008]