Madrid ~ Dia Dos
La veille avait été un émerveillement : la découverte d'une ville splendide, chaude, animée et chargée d'histoire, bouillante et bouillonnante. Ce jour sera consacré à la parcourir en tous sens, pour prendre des photos et encore des photos, pour s'abreuver jusqu'à plus soif de souvenirs. Mais la matinée est déjà reservée...
Direction la majestueuse et si belle Plaza de Cibeles. Comment une ville peut-elle avoir des places aussi immenses et des artères aussi larges ? Puis, en empruntant les contre-allées boisées du Paseo del Prado, se dessine enfin, le musée Thyssen-Bornemisza. À mon avis, si l'on doit se contenter de voir un musée à Madrid, ce sera celui-ci. Bien sûr les Ménines sont au Prado, bien sûr Guernica est au musée de la Reina Sofia, mais ce musée est un pur bonheur. Un article suivra inévitablement (mais quand ?).
En sortant, la chaleur est accablante et je m'en soûle. Dire que cela fait presqu'un an que j'attends ce moment de pouvoir recevoir aussi intensément une telle chaleur bénéfique. Sur la Plaza Canovas del Castillo toute proche, un Starbucks Coffee propose une terrasse ensoleillée. Encore un établissement de pur souche madrilène, mais il fait bon voir que Paris n'est pas la seule capitale à subir les assauts du cafetier américain. Le temps passe inexorablement alors que les degrés ne descendent plus en dessous de 30°. Neptune veille, en sa fontaine, au milieu de la place... J'ai dû piquer ma petite sieste en plein soleil, cela ne m'étonnerait qu'à moitié. Vu mes origines méditerranéennes, cela ne m'étonnerait pas du tout même. Et vu mon visage rougi, je n'en doute plus une seule seconde.
L'après-midi débute par le retour vers l'hôtel à travers le vieux Madrid. Toujours le même enchantement. J'errai dans les calles étroites, cherchant en vain à me perdre. Et, au moment où l'on si attend le moins, une nouvelle place apparaît, noire d'une foule installée aux terrasses de ces si nombreux cafés qui rendent Madrid si agréable. Mais d'où sortent tous ces gens ?
Une fois les achats du musée déposés à l'hôtel - une affiche, ce n'est pas bien lourd, mais c'est encombrant, un guide, ce n'est pas bien encombrant, mais c'est lourd - retour vers le Paseo de Recoletos et ses sculptures de Robert Indiana, et la Plaza de Colon et son Botero. Stéatopyge, le Botero.
Salamanca, le quartier bourgeois de Madrid, fait l'objet d'une visite intéressée mais rapide. Le parc du Retiro semble la prochaine étape mais la pluie se met à tomber, diluvienne, une de ces pluies d'été, si jolie à regarder, si désagréable à recevoir. Changement de programme, ce sera H&M et FNAC (dépaysant !), à la station Callao.
Dîner dans Lavapies, le quartier populaire. On est loin de Salamanca, mais cet univers cosmopolite a son charme. Un véritable melting-pot, réunissant turcs, africains, indiens dans la même rue. Ce soir, pour respecter la tradition culinaire espagnole, ce sera... un indien !
Avant de dormir une nouvelle fois en rêvant profondément des merveilles madrilènes, la Plaza Mayor est un point de passage difficile à éviter. Elle est aussi envoûtante dans la relative obscurité de ces soirées estivales, que sous les ardeurs du soleil de midi (un prochain article aussi ?).
Demain sera le jour du départ. Il reste pourtant un endroit à visiter. Bah, j'y penserai plus tard.
-> Premier jour
-> Troisième jour
[Paseo de Recoletos, Madrid, samedi 17 juin 2006]