La Chine à Paris : la pagode de Loo
Quand on prononce Chine à Paris, tout le monde pense treizième arrondissement ou Belleville évidemment. Mais ce n'est pas que cela. Je vous avais déjà parlé du complexe Chinagora. Là, nous sommes loin d'une telle structure. Il ne s'agit que d'une pagode, à quelques pas du parc Monceau.
Au début du XXe siècle, Ching Tsai Loo, jeune chinois né en 1880, venu faire ses études en France, devient rapidement un antiquaire renommé en étant à l'origine de prestigieuses collections privées d'art asiatique, travaillant également avec les principaux musées occidentaux. En 1926, il fait transformer par l'architecte Fernand Bloch, un ancien hôtel particulier de style Louis-Philippe en maison chinoise à étages, de couleur rouge, avec ses auvents en tuiles vernies, destinée à recevoir sa galerie d'art. L'intérieur n'était pas en reste, avec des plafonds à caissons et de magnifiques boiseries laquées des dix-septième et dix-huitième siècles. Avant sa mort en 1957, Ching Tsai Loo lègua sa collection précieuse de jades antiques au musée Guimet.
Aujourd'hui, la pagode abrite toujours la galerie d'art C.T.Loo & Cie, vendant mobilier et objets d'art chinois, mais aussi d'autres pays extrême-orientaux. Il est également possible d'organiser des réceptions dans ses salons si exotiques. La fermeture prochaine pour travaux permet actuellement une liquidation totale des meubles et objets exposés qui pourrait faire naître quelques envies chez certains.
Mais si vous ne vous sentez pas l'âme d'un collectionneur, pourquoi ne pas aller à la Compagnie Française de l'Orient et de la Chine, situé également dans la rue de Courcelles, quelques mètres en contre-bas, et proposant des tarifs plus raisonnables ?
-> La Chine à Paris : Chinagora
-> Album Chinagora
-> L'Extrême-Orient à Paris : la Pagode
[Galerie C.T.Loo & Cie, Place du Pérou, Paris VIIIe]