Lovelocks, les cadenas de l'amour
Je me suis toujours demandé ce qu'avait fait Saint Valentin. En fait, personne n'en sait rien. Et il y a eu plusieurs Valentin sanctifiés dont on ne sait rien non plus. Alors, pour simplifier, on a fait un tir groupé : leur fête sera le 14 février. Et un jour, on ne sait pas très bien comment, le 14 février est devenu la fête des amoureux.
Toujours est-il que nous sommes le 14 février. L'occasion pour moi de vous présenter une pratique en vogue dans le monde entier : les cadenas d'amour, en anglais, lovelocks. Au lieu de graver un coeur rempli de leurs initiales sur des troncs d'arbre, les amoureux du vingt-et-unième siècle déposent le plus souvent sur la grille d'un pont (endroit romantique requis), un cadenas, avec leur initiales, leur nom, un symbole, une inscription, une date, puis jettent la clé dans la rivière voisine, espérant ainsi pérenniser leur témoignage d'amour. Très répandus dans certains endroits du globe, au point que cela pose problème, leurs débuts à Paris sont timides. Il y a principalement deux spots : la passerelle des Arts et la passerelle Sedar Senghor, reliant respectivement le Louvre à l'Institut et les Tuileries au Musée d'Orsay. Peut-être les y avez-vous déjà vus machinalement, sans vous demander véritablement ce qu'ils faisaient là.
Je vous ferai découvrir, aussi bien en photo qu'en vidéo, l'une puis l'autre passerelle. Il existe une alternative, un couple peut avoir un cadenas commun, ou deux cadenas identiques. Les noms sont variés, les genres aussi et l'on croise aussi bien Emilie et Vincent ou Alberto et Lucas que Sandra et Hilda. Certains cadenas se retrouvent par trois, ou plus. Etranges pratiques...
Car la vie est ailleurs
Dans un âge lyrique
Et tu gardes tes prières
Pour des pensées magiques.
Et Internet étant une mine à ciel ouvert, on trouve même des sites où l'on peut déposer des cadenas d'amour virtuels, comme ici.