Le Musée de la Vie Romantique
La vie, c'est important... et romantique, tout moi ça... Alors quand j'ai appris ce matin, par le plus grand des hasards que la Vie Romantique avait son Musée dans la capitale, le programme de la fin de l'après-midi était déjà tout tracé.
C'est sur les restes d'authentiques montagnes russes, implantées quelques années auparavant, que le peintre Ary Scheffer s'établit en 1830, dans un petit hôtel de la rue Chaptal. Il y reçut la société artistique et littéraire de l'époque jusqu'en 1860. George Sand et Chopin y venaient en voisin, ainsi que Géricault, Delacroix, Liszt ou Ernest Renan qui, au cours d'une rencontre décisive, entra dans la famille. Cédé à l'Etat en 1956, l'Hôtel Renan-Scheffer devint en 1984, le Musée de la Vie Romantique.
À l'instar du musée Gustave Moreau, mais toutes proportions gardées, on pénètre ici dans l'atelier même du peintre, ce qui rajoute indéniablement une dimension humaine par rapport à certains musées froidement artistiques. Outre les portraits d'Ary Scheffer, on peut y contempler la plus imposante collection d'objets relatifs à George Sand, avec celle de Nohant, bien sûr. Lors de ma visite de ce soir, il y avait autant de monde que lors de mon déjeuner éthiopien de la veille (soit quatre personnes, en tout et pour tout), ce qui, vu la gratuité du musée, pourrait paraître étonnant si l'on oublie que nous sommes ici dans un quartier bourgeois, hors des sentiers battus.
Les photos sans flash sont autorisées, initiative encore trop peu répandue pour ne pas être signalée, ce qui me permet de vous proposer celle-ci.
[Musée de la Vie Romantique, 16 rue Chaptal, Paris IXe]