Kinkakuji, le pavillon d'or
Le pavillon d'or a été construit en 1397. Il a su résister aux guerres civiles juqu'à ce jour de 1950 où un moine le détruisit par le feu. Mishima en a fait l'objet d'un de ses plus fameux romans, prétextant l'amour du beau comme motivation. Il se suicidera en 70, peut-être pour cette même raison...
Reconstruit en 55, et rénové en 87, le pavillon d'or reste le point d'orgue d'une visite à Kyoto. Ma perception en est plus anecdotique. Loin de l'aspect religieux ou historique, ce temple reste associé à ces hordes d'écoliers qui se précipitaient sur moi pour me demander mon nom et mon adresse, les raisons et la durée de mon séjour. Oh, nul intérêt chez eux autre que celui de faire correctement et consciencieusement leurs exercices du jour, tous rigoureusement identiques : demander à un gaijin le plus de renseignements possible afin de montrer à leur professeur qu'ils étaient capables de les assimiler. Après la chasse intensive que j'ai exercée à l'encontre des geishas, ce n'était finalement qu'un juste retour des choses. Une lettre devait néanmoins sanctionner la réussite de cet exercice. Inutile de dire que je n'en ai jamais reçu aucune. Bon, faut dire qu'à partir du troisième, j'ai commencé à donner une adresse bidon...
Kinkakuji, le pavillon d'or... ne le réveillons pas !
[Le pavillon d'or, Kyoto, mars 1996]