Les chants de Notre Dame
Le parvis de Notre Dame grouillait de touristes en ce samedi de février. La ligne médiane qui menait à la cathédrale était envahie de sujets posant pour une postérité certainement toute relative et de leurs photographes attitrés, et à moins de mesurer une demi-douzaine de mètres de haut, il fallait se contenter de photos excentrées.
Un concert de voix célestes attira mon attention. Elles étaient trois, les voix célestes. Et soigneusement installées sur le côté, elles entonnaient en souriant A maiden most gentle devant un parterre (debout, le parterre) tout acquis à leur cause.
Et comme habituellement en pareil cas, on ne peut s'empêcher de juger, de comparer. Oh, en se basant seulement sur des critères artistiques. Tenue de la note, justesse du chant, profondeur de la voix...
Et après délibération, the winner is the right one. Elle avait vraiment une jolie... tessiture.
Mais il est temps de reprendre mes esprits. Si j'errais sur le parvis, le but en était bien sûr de contempler cette merveille du monde, ce chef-d'oeuvre gothique qu'est la cathédrale Notre-Dame, et pour mettre un point d'orgue à ce plaisir des oreilles, me perdre dans la vision de son tympan.
Comment ? Pas crédible ? Bon, admettons... j'assume : cette dernière photo n'est qu'un alibi culturel. Je reconnais m'être laissé aller à satisfaire un sens. Mais non, pas la vue, pfff... l'ouïe !
[Notre-Dame de Paris, un samedi 12 février]