Dimanche 2 août 2009, premier dimanche du mois. Et premier dimanche du mois, me dis-je en passant devant le Louvre, avant de me rajouter : Pourquoi ne pas aller voir la Joconde, puisque c'est gratuit ?
Visiblement, les tour-operators savent que les musées sont gratuits ce jour-là. Ça pullule de touristes. Depuis l'entrée Sully, jusqu'à l'escalier qui conduit à la Victoire de Samothrace (je lui tourne le dos), un flot continu s'écoule, les oeuvres présentes ne recevant qu'au compte gouttes les attentions des visiteurs. Arrivé devant la fière statue grecque, après un arrêt (léger, l'arrêt, il ne faut pas couper l'effort), le flot bifurque vers la droite, en suivant la flèche Joconde. Les Botticelli sont survolés du regard, le pas restant ferme et assuré. Direction la salle 6.
Dans un couloir aux chefs-d'oeuvre séculaires, chacun cherche sa salle. Tiens, à droite, ah non, c'est la salle 5. Plus loin, ce doit être la bonne...
C'est la bonne. Une salle magnifique, au péristyle immense, dirait le poète, accueille le visiteur, qui, ébloui, ne sait où porter ses regards. La Joconde est au fond, mystérieuse, ironique. La foule est tout autour, compacte, excitée. Tous les dialectes du monde se font entendre, c'est une véritable salle de Babel.
Il me sera impossible de faire des photos correctes de la Joconde, à cause de la vitre qui la protège. D'un autre côté, on la trouve partout, pas trop grave. Pour mieux comprendre la configuration du lieu, cette vidéo est prise depuis le mur portant le tableau de Léonard. Apparemment, au musée du Louvre, on peut siroter son gobelet Starbuck, engloutir son sandwich au pâté, prendre des photos au flash (les trois sont du vécu, et pas qu'une fois) mais on ne peut pas filmer ce qu'on veut. Du coup, si quelqu'un veut que je retire ces vidéos, je le ferai bien évidemment.
Si vous voulez à l'avenir regarder la Joconde différemment, vous pouvez suivre (mais attentivement, attention !) les explications que fournit le musée du Louvre. Ce sera également une occasion unique de voir la fameuse salle 6 sans personne...