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Publié par Maitre Po, devin

Il faut bien le reconnaître, je ne suis pas très excursion organisée. Mes vacances se déroulent au gré de mes envies et sans être loin des sentiers battus, je préfère organiser mes visites moi-même. Pendant mes premiers jours à Louxor, j'ai vu fleurir plusieurs flyers proposant un survol en ballon de la rive gauche. Désireux de tenter l'expérience, inévitablement, je ne pouvais couper à l'excursion organisée.

 

Le ramassage est prévu à 4h05. Une pure abomination. Moi qui ne mets jamais de réveil, même quand je travaille, j'ai failli opter pour la solution du noctambule, consistant à ne pas se coucher, mais finalement, je me suis endormi vers minuit. Réveillé tout seul vers 3h15... quand je parlais d'abomination.

 

Deux autres clients du Winter Palace attendent à la réception. Vu l'heure, ils sont bons pour le ballon. Le minibus arrive bientôt, avec son chargement de touristes. Il nous dépose devant une felouque éclairée. Le Nil dort, pas un bruit, la traversée du fleuve se fait dans l'obscurité. Encore un minibus... et quelques minutes plus tard, nous sommes au pied des ballons.

 

Il ne fait pas bien chaud. Où sont passés les 43 degrés quotidiens qui me réjouissent durant la journée ? Le manque de sommeil se fait également sentir, je frissonne. Les ballons sont posés à même le sol et commencent à se gonfler. Moi qui suis sujet au vertige, commence, non pas à me gonfler, mais à douter. Est-ce bien raisonnable, ce voyage en ballon ? Etait-il si nécessaire que ça ?  

 

Mais, indifférents à mes interrogations, les ballons continuent de se gonfler. Je ne sais pas bien lequel est le mien. Et peu importe après tout, du moment que c'est le dernier gonflé, je ne suis pas pressé, moi, ce sont les vacances. Je ne peux cependant m'empêcher d'admirer la transparence irréelle de ces ballons devant un paysage désolé qui n'a pas dû changer beaucoup depuis l'époque antique et faste de Thèbes. Bientôt tout est prêt. 

 

Il est temps de monter à bord des nacelles et trop tard pour reculer. Une fois installé, le capitaine, reconnaissable à son bel uniforme, nous donne des consignes précises dans un anglais peu académique, mais parfaitement compréhensible pour un français : comment survivre à une chute du ballon, comment se positionner en cas d'atterrissage en catastrophe, toutes sortes de choses rassurantes qui, si les incidents mentionnés se produisent, s'avèreront éminemment inutiles.


À suivre...

 

[Louxor en ballon, Egypte, septembre 2008]

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