Le Dahlia noir, l'énigme
Le 15 janvier 1947, était découvert dans un terrain vague de Los Angeles, le cadavre nu et mutilé d'une jeune femme : son corps avait été éviscéré, nettoyé et coupé en deux au niveau de la taille (les âmes sensibles s'abstiendront de cliquer ici).
La police reçut quelques temps après, un paquet contenant les affaires de la victime, Elizabeth Ann Short, que l'on ne désignera plus que comme le Dahlia noir, à cause de sa chevelure d'un noir de jais, des tenues sombres qu'elle affectionnait, et certainement aussi du film Le Dahlia bleu, sorti l'année précédente.
Betty Short avait 22 ans lors de sa disparition. Voulant devenir actrice, elle sortait souvent et rencontrait beaucoup d'hommes, malgré son jeune âge. Son destin n'aura pas été celui qu'elle espérait. Vue vivante pour la dernière fois le 9 janvier précédent, elle devint, avec le mystère de cette semaine manquante rajouté à la mise en scène morbide et presqu'artistique de sa mort, l'objet d'une des plus fascinantes affaires criminelles du siècle dernier.
James Ellroy, traumatisé par l'assassinat de sa mère en 1958, quand il avait dix ans, fut longtemps obsédé par cette affaire. Mais ce n'est qu'en 1987 qu'il publie Le dahlia noir, oeuvre de fiction inspirée du fait divers de 1947, qu'il dédiera à sa mère. Brian de Palma achève en ce moment le tournage d'un film basé sur ce roman, attendu depuis des années et sortant le 8 novembre 2006, avec pour interpréter le rôle du Dahlia noir, la troublante Mia Kirshner.
Malgré les efforts constants de la police de Los Angeles, la multitude de pistes explorées et la diversité des théories énoncées, le mystère du Dahlia noir, qui hantera les officiers de police du LAPD tout au long du vingtième siècle, restera non élucidé. À jamais ?